L'économie numérique ne pourrait se concrétiser sans l'extraction minière. Pour fabriquer les composants électroniques, créer les batteries, ou alimenter les fermes de données (datacenters) cette réalité matérielle doit être prise en compte.
L'immatériel a donc une réalité, un visage dans les mines qui se développent à travers le monde et qui sont observables par cartes satellites. Ces lieux souvent inaccessibles sont ainsi révélés au public qui peut alors découvrir l'impact des extractions sur le paysage.
Cet inventaire révèle aussi la menace de l'épuisement des ressources si l'on n'adopte pas une consommation responsable, une conscience des cycles de vie et si rien n'est fait contre l'obsolescence programmée.
Plusieurs sources révèlent aussi les manoeuvres politiques des états et des compagnies minières pour acquérir ces territoires. La menace environnementale des résidus miniers et la pollution des nappes phréatiques doivent aussi être prises en compte pour éviter l'utopie numérique.
Enfin, le travail des enfants dans certains pays, la dangerosité et tous les impacts sociaux sur les populations doivent faire l'objet d'une plus grande considération. Nous ne pouvons pas continuer à fermer les yeux sur cette réalité.
Van Steenberghe, Étienne (2020) L’empreinte écologique de l’IA, Montréal : Le Devoir, 19 mai 2020 [consulté le 19 mai 2020].
Deneault, Alain (2008) Noir Canada : pillage, corruption et criminalité en Afrique, Montréal : Éditions Écosociété.
Projet réalisé par Yannick Guéguen, 2020
Ce projet a été initié lors de l’atelier nomade « Incursion au pays des mines et des lacs : curiosités minérales et naturelles » organisé par La Traversée - Atelier de géopolitique, du 4 au 6 octobre 2019.